15 décembre 2022
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Thierry Wendling, « Une farce de l’enfance aux limites du patrimoine.Sonnette, martelet et tustet », In Situ. Au regard des sciences sociales, ID : 10.4000/insituarss.1854
L’article considère le « frémissement patrimonial » que peut causer l’évocation des « parties de sonnette » (le jeu qui consiste à sonner à une porte, puis à déguerpir). De nombreux matériaux (petits films contemporains réalisés par les enfants eux-mêmes, évocations littéraires anciennes, dessins humoristiques d’albums pour la jeunesse, témoignages…) sont mobilisés pour considérer comment les enfants se jouent des adultes. Attesté depuis le xixe siècle, ce jeu a suivi les transformations des dispositifs sonores associés au seuil (heurtoir, cordon, sonnette électrique). Il n’est pas exempt de dangerosité (réelle ou symbolique), car c’est le piment de ce jeu d’enfants que de savoir que les « victimes » adultes peuvent s’exaspérer d’être dérangées. Par son ancienneté, par l’émotion qu’il suscite, ce jeu pourrait presque relever du « patrimoine » de l’enfance ; des romans régionalistes, des fêtes locales et des sites Internet de villages du Sud-Ouest, mettent d’ailleurs en avant la « tradition » équivalente du « tustet » ou du « martelet ». Plusieurs éléments concourent néanmoins pour que ce tout petit jeu n’accède jamais à une « inscription » patrimoniale.