L’économie politique du patrimoine culturel

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15 octobre 2019

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Francesca Cominelli et al., « L’économie politique du patrimoine culturel », In Situ. Au regard des sciences sociales, ID : 10.4000/insituarss.436


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La relation entre économie et patrimoine s’avère doublement critique. D’un côté, le regard des sciences économiques sur le patrimoine a été longtemps filtré par le prisme de la richesse produite, se focalisant sur la mesure de cette dernière à l’aune des valeurs monétaires. Le patrimoine culturel se prête pourtant assez mal à cet exercice, en raison de sa singularité qui associe deux dimensions souvent marginalisées par le domaine de l’économie : dimension culturelle et dimension patrimoniale. D’un autre côté, la relation entre économie et patrimoine doit faire face au risque d’un intérêt croissant pour le patrimoine, justifié par son impact économique. En tant que capital, le patrimoine génère des flux de revenus et devient l’objet d’usages de plus en plus diversifiés qui appellent, avec une certaine urgence, à « économiser le patrimoine », induisant également la question suivante : jusqu’à quel point pouvons-nous multiplier et diversifier les usages du patrimoine sans en dénaturer le sens ? À partir de ces constats, l’article présente des cas d’étude qui relèvent du secteur des musées, de l’artisanat et des sites du Patrimoine mondial de l’humanité. Les risques liés à l’instrumentalisation, à l’exploitation, à la dénaturation du patrimoine culturel sont mis en évidence, ainsi que les enjeux du patrimoine en termes de créativité, d’innovation, de développement durable, de « bien commun » enfin.

The relationships between economics and heritage are critical from two points of view. On the one hand, the way economic science apprehended heritage was, for a long time, through the prismatic filter of wealth produced, focalising on the measurement of this wealth in monetary terms. But the cultural heritage is unsuitable for such analyses on account of its singularity which associates two dimensions which are usually left aside by economics, namely the cultural dimension and the heritage dimension. From the second point of view, the relationship between economics and the heritage is confronted with a growing interest in the heritage justified by its economic impact. As a capital asset, heritage generates revenue and is becoming the object of increasingly diversified usages which seem to command, imperiously, that heritage should become economic. This raises the following question: how far can we multiply and diversify the usages of the heritage without falsifying its meaning? Based on such observations, this article presents several case studies taken from the museum sector, the sector of artisanry and from Unesco world heritage properties. The risks associated with the instrumentalisation of heritage, its exploitation and its denaturation are underlined, as well as the heritage issues in terms of creativity, innovation, sustainable development, in a word of the “common good”.

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