Les fonds communs de placement canadiens et l’émergence d’une finance de masse

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23 avril 2012

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Cet article cherche à rendre compte de deux transformations de nature socio-économique qu’implique la montée fulgurante du secteur des fonds communs de placement (FCP) canadiens, tout en contribuant à leur conceptualisation du point de vue de la sociologie de l’économique. La première de ces transformations renvoie à l’affectation de l’épargne des ménages. Dans la perspective d’une analyse de la financiarisation, un portrait du secteur des FCP indique comment il favorise un déplacement de l’épargne depuis les dépôts bancaires et les obligations vers des formes de placements plus actifs, notamment sur les marchés d’actions. Dans un deuxième temps, l’analyse se tourne vers la généralisation des rapports sociaux de placement et l’entrée de nouvelles catégories d’investisseurs sur les marchés financiers découlant de la marchandisation des FCP. Tandis que les observateurs y voient généralement soit une démocratisation de la finance, soit un redéploiement de l’antagonisme capital/travail, il est ici indiqué en quoi il pourrait plutôt d’abord s’agir d’un processus de massification.

The rapid growth of Canadian mutual funds entails socio-economic transformations related to 1) the allocation of savings, and 2) the social diffusion of investment. This paper discusses the nature of these two changes, and contributes to their economical and sociological conceptualisation from a “financialisation analysis” perspective. First, mutual funds provoke a shift in savings, from bonds and bank deposits to more active investments - namely in stocks. Second, due to the commodification of mutual funds, new categories of investors enter financial markets; these new actors therefore modify the social diffusion of investment at a more general level. Observers generally understand such changes as either a step in the democratization of finance, or as a reformulation of the capital/labour antagonism. In this paper, we argue that the dynamics of change in Canadian mutual funds should be interpreted, instead, as a massification process.

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