Esdras Minville : penseur d’un Canada français moderne qui ne fut jamais

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29 juin 2022

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Gabriel Arsenault, « Esdras Minville : penseur d’un Canada français moderne qui ne fut jamais », Interventions économiques, ID : 10.4000/interventionseconomiques.15418


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Cet article défend la pertinence intellectuelle et sociale de relire aujourd’hui Esdras Minville (1896-1975). Son œuvre permet de mieux comprendre le Québec contemporain tout en stimulant l’imagination politique. En contrastant méthodiquement la modernisation du Canada français que Minville appelait de ses vœux avec celle du Québec réalisée durant la Révolution tranquille, nous exposons à la fois les idées ayant façonné le Québec contemporain et celles qu’il a rejetées. Minville envisageait le Canada français comme une manifestation nationale particulière de la civilisation occidentale, indissociable de la conception catholique du bien. Entre 1920 et 1960, environ, ce positionnement l’a appelé à défendre le corporatisme social, la coopération économique et un aménagement territorial axé sur le développement des campagnes. Envisageant plutôt le Québec comme une démocratie libérale à laïciser, la Révolution tranquille a quant à elle privilégié la social-démocratie, la grande entreprise privée et les sociétés d’État, ainsi que l’urbanisation.

This article underscores the intellectual and social relevance of reading Esdras Minville (1896-1975) today. His work stimulates political imagination and allows for a better understanding of contemporary Quebec. By methodically contrasting the modernisation of French Canada Minville called for with that of Quebec undergone during the Quiet Revolution, the paper discusses the key ideas underpinning contemporary Quebec as well as those it opposed. Minville viewed French Canada as deeply embedded in western civilization and as imbued with the Catholic conception of the good. From that starting point, between 1920 and 1960, Minville defended social corporatism, economic cooperation, and ruralisation. Viewing instead Quebec as a liberal democracy in need of secularisation the Quiet Revolution in contrast defended social democracy, large private or state-owned corporations, and urbanisation.

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