Financiarisation des entreprises et rémunération des dirigeants au Québec et au Canada

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14 octobre 2015

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Cet article rend compte de certains développements récents de la firme impulsés par la financiarisation de l’économie, de la transformation de ses dispositifs de contrôle ainsi que de la reconfiguration des relations entre les factions managériale et financière de l’élite qu’elle implique. Des analyses descriptives statistiques de la rémunération des dirigeants d’entreprises canadiennes et québécoises conduisent les auteurs à affirmer que les formes « financières » de rémunération (stock-options et unités d’actions fictives) matérialisent une logique financière plutôt qu’industrielle d’insertion des dirigeants dans les circuits économiques. Ce faisant, le résultat de ces analyses contribue à une remise en cause de la théorie de la séparation du contrôle et de la propriété, puisque les gestionnaires se voient, par une incitation financière, poussés à redéfinir les objectifs de croissance en fonction de la valeur actionnariale. La financiarisation de la gouvernance des grandes entreprises suppose le raffermissement des conventions financières dans les entreprises, transformant ainsi le rôle des hauts dirigeants à la fois en gestionnaires industriels typiques du management corporatif et en acteurs financiers.

This article aims to present some recent developments of the corporation under the financialization of the economy, the transformation of its control’s mechanisms and the reconfiguration of the relationships between managerial and financial factions of the business elite that this process involves. Descriptive statistical analysis about the compensation of the Canadian and Quebec business managers led the authors to assert that financial forms of compensation (stock options and deferred share units) represent a financial rather than an industrial pattern of the integration of managers inside economic circuits. This results challenge the theory of the separation between control and ownership as the managers are, by financial incentives, pushed to redefine the growth objectives based on shareholder value. The financialization of the corporation’s governance has the effect of renewing the precedence of financial conventions in companies, as well as to transform executive managers into industrial managers and financial players.

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