Tant qu’il y aura des forêts. Écriture, parentés et résistances écoféministes

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5 avril 2022

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Anne Isabelle François, « Tant qu’il y aura des forêts. Écriture, parentés et résistances écoféministes », Itinéraires, ID : 10.4000/itineraires.10288


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L’article envisage les problématiques écoféministes de l’interconnexion (des violences et existences) et des modalités de réappropriation, en examinant un corpus comparatiste de fictions contemporaines d’autrices (Haushofer, Hegland, Darrieussecq). Comment restructurer et repenser l’expérience du monde hors du réseau hégémonique destructeur menant droit à la catastrophe ? Les fictions, autant de propositions spéculatives et pragmatiques, permettent d’imaginer un vécu écoféministe, où les protagonistes féminines écrivent leur (sur)vie dans la forêt et font émerger un futur vivable qui reconfigure les frontières et allégeances, qui dit fondamentalement l’expérience intime de la co-présence. La lecture de ces récits d’agentivité et de métamorphose est entreprise à partir des travaux de Donna Haraway, plaçant au cœur la reconnaissance des dépendances et liens, menant aussi bien à repenser la parenté, le care, la refonte des alliances, l’attention et le soin aux « autres-qui-comptent », hors du régime du capitalocène d’exploitation aliénant, qu’à interroger l’écriture, le témoignage et la transmission. La littérature constitue ainsi le vecteur pour repositionner l’humain en tant qu’être au monde, explorer et interroger l’imaginable, offrant un espace pour mettre en œuvre des (contre-)pratiques, des savoirs situés, un mode d’attention et une éthique écoféministes.

This paper examines the ecofeminist issues of interconnection (of both dominations and lives) as well as possibilities of re-appropriation in three contemporary fictions by female writers (Haushofer, Hegland, Darrieussecq) in a comparative perspective. Is it possible to restructure and rethink our experience of the world outside the hegemonic and destructive system that can only lead to a global catastrophe? The texts, read as speculative and pragmatic propositions, allow us to imagine an ecofeminist way of living: the female protagonists write about their survival in the forest, bringing about a liveable future that reconfigures boundaries and allegiances, voicing an intimate experience of co-presence. These narratives of agency and transformation are read through Donna Haraway’s theories: at their core is the acknowledgement of our relations and links, understood as related to issues of kinship, care, the redesigning of alliances, an attention to significant others, outside the alienating capitalocene regime of exploitation. They also look into issues of writing, testimony and transmission. Literature forms a vector to rethink and reposition the human being as a creature of the world, to explore and question the imaginable, thus offering a space to implement (counter-)practices, situated knowledge and ecofeminist ethics and mode of attention.

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