Le manifeste à travers les arts : devenirs d’un genre indiscipliné

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1 octobre 2018

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Muriel Andrin et al., « Le manifeste à travers les arts : devenirs d’un genre indiscipliné », Itinéraires, ID : 10.4000/itineraires.4097


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Littérature, arts plastiques, cinéma, poésie, théâtre, architecture : tous les domaines de la création ont pour objet commun le manifeste. Texte-action protéiforme et iconoclaste, il s’inscrit à la fois dans l’histoire de sa discipline tout en bousculant ses codes, en un geste performatif d’indiscipline. Véritable « agent provocateur », remède contre la normativité qui a connu son heure de gloire à l’époque des avant-gardes, le manifeste est d’abord le texte par excellence de l’engagement de l’artiste, de l’utopie et de la révolte, questionnant sans cesse les entrelacs de l’artistique et du politique. Ses usages contemporains, néanmoins, invitent à questionner la forme même du genre et sa subversion fondamentale : pratiqué souvent en solitaire plutôt qu’en groupe, transformé en installation, performance ou catalogue d’exposition, voire détourné à des fins publicitaires, le manifeste véhicule une imagerie de la protestation qui se fait parfois mise en scène et par là, remise en question de tout ce qu’il entendait initialement rejeter. À qui profite le manifeste ? Quels discours et engagements sert-il ? Lui est-il encore possible d’être indiscipliné ? C’est à ces questions que tente de répondre le présent numéro. Literature, arts, cinema, poetry, theatre, architecture… all creative domains have in common the manifesto. An iconoclastic and multiform action-text, it is both in line with the history of its discipline while rewriting its rules in an undisciplined gesture. It is not only a true “agent provocateur,” a remedy against standardisation which had its hour of glory at the time of the avant-garde, but also a text that shows the artists’ engagement, their utopia and their revolts, and constantly challenges the links between the arts and politics. Its contemporary usage, nonetheless, lead us to question the form of the genre itself and its fundamentally subversive character: often practised solitarily rather than in a group, transformed into an art installation, a performance, an exhibition catalogue, or even diverted for the purpose of advertising, the manifesto conveys an image of protest that sometimes ends up being just a show, thereby bringing back into the picture that which it was initially designed to reject. So who benefits from the manifesto? Which messages and engagements is it trying to put over? Can it still be undisciplined? These are some of the questions the present issue addresses.

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