Expérimenter en langues, 2. L’intraduction : défiguration et valeur politique du langage

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6 octobre 2020

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Résumé Fr En

Je propose dans cet article une approche historiquement située du problème de l’intraduisible poétique et je me concentre sur des écritures et des traductions « défigurantes », à travers les textes d’Ernst Jandl, d’Oskar Pastior et d’Edward E. Cummings. Je montre que le concept d’intraduction cristallise une conception politique de la littérature, qui engage le risque de l’illisibilité. En refondant la langue, l’intraduction reconfigure l’espace de sens que celle-ci dessine pour nous ; elle élabore un nouveau partage du sensible, prélude à un rapport renouvelé au commun. La question de l’intraduisible est ainsi profondément liée à l’aventure des avant-gardes poétiques.

In this paper I suggest an historical approach of the poetical untranslatable. I am focusing on disfigurating poetics and translations as offered in the works of Ernst Jandl, Oskar Pastior and Edward E. Cummings. I suggest that “untranslating” bears a political conception of writing and literature, based on the risk of being illegible. By inventing tongues anew, untranslating is remaking the space and the borders of meaning and signification that tongues are setting for us. Untranslating suggests a new distribution of the sensible which prelude to a renewed relationship with the commons. Untranslatable as a matter of poetics is thus deeply bound to the avant-garde’s poetical adventure.

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