30 décembre 2020
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Élisabeth Plas, « « (Ainsi parlent les araignées) » : Les prosopopées sans anthropocentrisme de l’histoire naturelle romantique », Itinéraires, ID : 10.4000/itineraires.8718
Cet article porte sur l’usage de la prosopopée dans l’écriture naturaliste en interrogeant, sous l’angle de la philosophie animaliste contemporaine, les valeurs qui peuvent être associées à cette forme d’anthropomorphisme. À partir de l’exemple de Michelet, il révèle un paradoxe constitutif de l’histoire naturelle romantique, dont le souci de l’animal trouve à s’exprimer dans des formes discursives anciennes qui semblent nier la singularité et l’animalité même des animaux. En confrontant la rhétorique à la pensée de Michelet, cet article démontre qu’à un moment de l’histoire littéraire et scientifique, l’anthropomorphisme a paradoxalement été le moyen d’expression stylistique d’une philosophie continuiste et même animiste.