10 décembre 2021
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Mowang Ngoula Julien, « Chanter par devoir de mémoire : une lecture postcoloniale de quelques textes du rappeur Médine », Itinéraires, ID : 10.4000/itineraires.8775
Notre étude vise à montrer comment, dans le processus de restitution du passé africain longtemps occulté, le rap questionne l’histoire afin de relever les zones d’ombre et faire revivre la véritable histoire du continent dans la mémoire collective universelle. L’hypothèse principale est qu’à travers les titres « Kunta Kinté, enfant du destin » (2008) et « Alger pleure » (2012), Médine, rappeur franco-algérien, rend à l’Afrique les épisodes dissimulés de son passé. L’étude prend appui sur la théorie postcoloniale telle que postulée par Frantz Fanon avec le concept de conscience nationale. Elle aboutit aux résultats suivants : à partir de la thématique de l’impérialisme, de la colonisation, de la guerre, de l’identité, Médine dévoile les atrocités dont ont été victimes les Africains lors de l’esclavage et de la colonisation. En outre, il se fait lanceur d’alerte à l’endroit de la communauté internationale pour une reconnaissance des torts causés, aux fins de réparation. Enfin, en éveilleur de conscience, il interpelle les Africains sur les défis existentiels liés aux conditions d’un développement psychosomatique.