Un cinéma en travail ? À partir du film de Jean Rouch et d’Edgar Morin Chronique d’un été

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2 septembre 2021

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Marc-Henri Piault, « Un cinéma en travail ? À partir du film de Jean Rouch et d’Edgar Morin Chronique d’un été », Images du travail, travail des images, ID : 10.4000/itti.1659


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En analysant le célèbre film de Jean Rouch et d’Edgar Morin, on peut y voir l’une des premières expressions d’un malaise qui commence à saisir une partie de la jeunesse et de la classe ouvrière. À l’aube des années 1960, la France connaît en effet des transformations radicales marquées par la décolonisation, l’exode rural massif et la reconstruction de ses villes et de ses industries. La jeunesse tourne le dos à la guerre et découvre le plaisir, le voyage et les tentations du consumérisme mais aussi les premiers doutes relatifs au progrès et à l’organisation taylorienne du travail. Grâce au dispositif du film visant à donner la parole et grâce aux innovations technologiques du cinéma direct, Chronique d’un été saisit les premiers signes des mutations en cours qui s’affirmeront notamment en 1968. Les deux chercheurs/réalisateurs y voient la possibilité d’une prise de conscience, celle de rencontrer l’autre sans l’assimiler ou le dominer.

By analysing Jean Rouch and Edgar Morin’s famous film, we can see one of the first expressions of awkwardness that is beginning to affect part of the youth and the working class. At the dawn of the 1960s, France was undergoing radical transformations marked by decolonisation, a massive rural exodus and the reconstruction of its cities and industries. Young people turned their back on the war and discovered pleasure, travel and the temptations of consumerism, but also the first doubts regarding progress and the Taylorian organisation of work. Thanks to its device that aims to give voice to them and thanks to the technological innovations of direct cinema, Chronique d’un été captures the signs of the ongoing mutations, which were asserted in particular in 1968. The two researchers/directors see in it a possible awareness, that of meeting the other without assimilating or dominating him.

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