L’art, où les nouvelles dynamiques socio-économiques et environnementales

Résumé Fr En

La carte de la mondialisation a non seulement délaissé une bonne partie des espaces industriels mais elle a en sus complètement oblitéré, oublié des pans entiers de l’espace, les fameuses zones blanches. Nous nous sommes penchés sur une initiative dans l’ouest de la France, en Bretagne, au Plessix-Balisson. Nous avons analysé comment l’art y avait été inoculé en l’absence de toute friche, et sous quelle forme il s’est développé et a entraîné une dynamique urbaine. Le politique s’est ici appuyé sur l’art comme laboratoire expérimental pour créer une image, redynamiser l’économie locale et le développement urbain. Les artistes ont été associés à la mutation de l’espace public qui est devenu un espace en partage. L’expérimentation artistique a certes entraîné des dynamiques de coproduction mais également introduit des interrogations sur l’instrumentalisation de l’art. Les nouvelles urbanités créatives et écologiques ne deviendraient-elles pas un activisme du bien-être ?

The map of globalization has not only abandoned much of the industrial space but has completely obliterated forgotten parts of space, giving way to the famous white areas. We have looked at an initiative in western France, in Brittany, at Plessix-Balissson. We analyzed how art was incubated in the absence of wastelands (vacant lots) and in what form it developed and led to urban dynamics. Here, politics have relied on art as an experimental laboratory to create an image and to revitalize both the local economy and urban development. Artists are associated with the transformation of the public space that has now become a shared space. Artistic experimentation has led to co-production dynamics, but introduces questions about the instrumentalization of art. Might new creative and ecological urbanities become a form of well-being activism?