5 juillet 2021
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Alice Aterianus-Owanga, « Libre comme l’autre ? », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.10523
Cet article s’intéresse à différentes conceptions et expériences de la liberté qui se manifestent autour de l’enseignement des danses africaines en Europe, plus précisément autour de la danse sénégalaise sabar. Alors que les danses africaines sont fréquemment promues comme un vecteur de « libération » de soi, en lien avec des stéréotypes exotisants sur l’Afrique, l’ethnographie des situations d’enseignement du sabar révèle que ces visions font l’objet de critiques, et qu’une réforme des pédagogies et des regards sur l’autre s’opère aussi dans ces cours, notamment autour de l’enseignement du « jeu » musico-chorégraphique du sabar. Passant par des malentendus et des déconvenues, l’apprentissage des codes d’improvisation du sabar donne parfois lieu à quelques fugaces instants de conversation chorégraphique réussie entre élèves et musiciens, et à des pratiques de liberté reposant un alignement fragile des codes et des émotions des participants.