Appalling fascination

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22 février 2009

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Résumé En Fr

This paper starts from a very specific ethnographic context – the carniva­lesque world of electoral politics in rural Sri Lanka in the early 1980s – and moves out to propose a new object for anthropological enquiry in postcolonial South Asia. My earlier work in Sri Lanka had delineated the ways in which a strong local understanding of « politics » (desapalanaya) and the « political » had developed in the years since Independence. The political was the zone of agonism and abuse, engagement and disgust, of performance and rhetoric, an area of life at once fascinating and appalling. Similar readings of « the political » occur in recent ethnographies from other points in the subcontinent, suggesting at least a family resemblance in these geographically disparate cultural responses to the world of mass politics. Drawing on recent developments in radical democratic theory – especially the work of Chantal Mouffe – I shall attempt a more formal account of "the political" as a necessary, but necessarily unpredictable and uncontainable, expression of democratic modernity in South Asia. Ethno­graphic attention to the idea of the political as a site of unruly cultural production may, I suggest, help the ongoing renewal of the anthropology of politics, and allow ethnographers to escape the arid explanatory grids (formalism, instrumentalism, culturalism) which so limited earlier political anthropology.

Partant d’un contexte ethnographique très spécifique – le monde carnava­lesque de la politique électorale au Sri Lanka rural au début des années 1980 – cet article élargit ensuite la portée de sa réflexion pour proposer un nouvel objet d’enquête anthropologique dans l’Asie du sud postcoloniale. Mes travaux antérieurs au Sri Lanka avaient examiné comment s’était développée depuis l’indépendance une conscience locale aiguë de « la politique » (desapalanaya) et du « politique ». Le politique était la zone du conflit et de l’injure, de l’attrait et du dégoût, de la mise en scène et de la rhétorique, un domaine de la vie à la fois fascinant et effarant. On trouve de semblables interprétations du « politique » dans des études ethnologiques récentes portant sur d’autres parties du sous-continent, ce qui suggère l’existence d’un air de famille entre ces réponses culturelles, géographi­quement disparates, au monde de la politique de masse. M’appuyant sur les développements récents d’une théorisation « radicale » de la démocratie – et notamment les travaux de Chantal Mouffe – je tenterai d’avancer une explication plus formelle du « politique » comme expression nécessaire, mais nécessairement imprévisible et non-maîtrisable, de la modernité démocratique en Asie du sud. Porter un regard ethnographique sur l’idée du politique comme un lieu de production culturelle désordonnée pourrait contribuer au renouveau actuel de l’anthropologie du politique, et permet­tre aux anthropologues d’échapper à des grilles explicatives arides (formalisme, instrumentalisme, culturalisme) qui avaient auparavant constitué les limites de l’anthropologie politique.

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