1 janvier 1999
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Véronique De Rudder, « Identité, origine et étiquetage », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.2697
La construction identitaire, qui fonctionne par identification et fabrique de l'unité à partir de l'hétérogénéité de l'expérience individuelle et collective du social est aujourd'hui systématiquement associée à l'« origine », tout particulièrement l'« origine » ethnique ou nationale. Ce processus idéologique bien réel fait l'objet d'analyses psychologiques et sociologiques qui le redoublent sans trop chercher à l'expliquer. La recherche, en France, a ainsi plus ou moins démissionné, en admettant comme catégories pertinentes d'analyse, des catégorisations sociales ethnicisantes (la notion de « deuxième génération ») ou racisantes (les « Français de souche », les « Beurs »...). « Sens commun » et discours savants en viennent à s'alimenter l'un l'autre, au profit d'une définition ethniste ou raciste des relations interethniques ou « raciales ».