23 mars 2015
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Michaël Singleton, « Tous (dé)missionnaires », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.4849
Historiquement, les anthropologues académiques n’ont sans doute pas eu tort de prendre des distances critiques par rapport aux apôtres activement engagés dans l’évangélisation du monde. Néanmoins, ce faisant, ont-ils pu cesser de prêcher pour leur chapelle ? Si on ne peut ni naître ni être hors culture, en quoi « promouvoir la raison humaine » en anthropologue serait‑il moins foncièrement une mission que propager « la révélation divine » en apôtre (tous les deux étant, de fait, partie intégrante d’une occidentalisation certaine du monde) ? La réponse à ces questions est suivie par quelques réflexions sur les effets imprévus et parfois pervers de la mission mais aussi par la conclusion que si comprendre le missionnaire, le reconnaitre est encore mieux.