23 mars 2015
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Claire Balay et al., « La contribution des fleurs », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.5386
Le « verdissement » des espaces agricoles est, depuis quelques années, au cœur des débats sur l’aménagement des campagnes françaises. Sa mise en œuvre, nécessitant une concertation entre les multiples gestionnaires des territoires ruraux (agriculteurs, conseillers, chercheurs, élus), pose l’épineuse question de l’accès à la décision. C’est en analysant deux projets de recherche-développement − axés autour du développement de la (bio-)diversité des prairies en Auvergne et ayant mis en œuvre des rencontres entre des chercheurs et des éleveurs − que la « fleur » a émergé en tant qu’objet facilitant l’expression des savoirs scientifiques et empiriques et les stratégies d’accès au territoire. Grâce à ce point de rencontre, nous avons pu à la fois accéder aux relations qu’entretiennent ces acteurs avec leur environnement écologique et sociétal et instaurer un dialogue entre nous qui nous a permis de mieux cerner la façon dont nous construisions nos objets de recherche. Pour qu’un dialogue s’instaure entre chercheurs agronomes ou agro-écologues et agriculteurs, il s’avère nécessaire de préciser de quoi chacun parle, en référence aux pratiques et aux lieux, en dehors de tout cadre normatif préétabli ou de jugement de valeur a priori ; c’est le rôle qu’a joué l’objet « fleur » dans notre recherche.