Montes de María : une hétérotopie latino-américaine

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8 mars 2019

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González Geraldino Gustavo, « Montes de María : une hétérotopie latino-américaine », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.7131


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La construction raciale de la région de Los Montes de María dans les Caraïbes colombiennes a généré une discontinuité dans la cartographie du projet occidental moderne dans le pays, devenant un territoire caractérisé par la résistance aux institutions et la subversion des puissances hégémoniques nationales et donc soumis à une violence extraordinaire à des fins normalisantes. Au cours des trois dernières décennies, les niveaux de violence et de cruauté contre la population se sont intensifiés d’une manière inhabituelle, ce qui en fait l’un des territoires les plus violents du pays et le premier à être pacifié. La confluence de l’action de l’État, des entreprises privées, des forces paramilitaires, des propriétaires fonciers locaux et des organisations internationales a permis une transformation radicale de la région, l’insérant dans le système capitaliste néo-extractif, éliminant les mouvements sociaux de l’altérité et faisant disparaître toute alternative politique démocratique de gauche. Décrire ces transformations, les acteurs impliqués et les dispositifs utilisés dans ce processus est le but de cet article, étant le produit initial d’un travail ethnographique.

The racial construction of the Los Montes de María region in the Colombian Caribbean has generated a discontinuity in the cartography of the country’s modern western project. It has become a territory characterized by a resistance to institutions and the subversion of national hegemonic powers and therefore has been subject to extraordinary violence for normalizing purposes. In the last three decades, the levels of violence and cruelty against the population have intensified in an unusual manner, making it one of the most violent areas in the country and the first to be pacified. The confluence of state action, private companies, paramilitary forces, local landowners and international organisations has achieved a radical transformation of the region, inserting it into the neo-extractive capitalist system, eliminating social movements of alterity and erasing any left-wing, democratic political alternative. As the initial product of an ethnographic study, this article’s aim is to describe such transformations, the actors involved and the tactics used for this process.

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