22 mai 2019
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Michèle Leclerc-Olive, « Transmettre lʼexpérience : une priorité ? », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.7621
L’article propose de considérer l’exil comme une expérience-limite et non comme une expérience « autre » ; ce faisant, la rencontre du migrant et du chercheur – de leurs subjectivités – peut être envisagée comme un moment où l’inouï de la biographie de l’un fait écho à certains événements vécus par l’autre, permettant que se transmette une part de cette expérience sur laquelle le chercheur sera amené à penser et à écrire. En temps de profond changement social, les débats scientifique et politique ne peuvent se contenter d’« instruire », d’exemplifier des catégories pré-établies. La transitivité de l’expérience, portée notamment par l’émotion, apparaît dès lors comme une ressource cardinale pour les sciences humaines qui veulent donner à penser, qui veulent nourrir la pensée critique ou créative des citoyens.