16 octobre 2019
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Adrien Czuser, « Ne pas (se) faire violence », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.8197
Cet article propose une analyse micro-sociologique des jeux BDSM (Bondage/Discipline, Domination/Soumission, Sadisme/Masochisme) tels que pratiqués notamment au sein d’un collectif pansexuel français. S’agissant pour les kinksters (adeptes de ces pratiques) de faire en sorte que chacun.e parvienne à « lâcher-prise » durant le rapport, un certain équilibre et une certaine modération sont requis en termes de « don de soi » mutuel. L’on distinguera dès lors une certaine morphologie idéal-typique de l’échange, marquée notamment par l’importance d’un « naturel » (être‑soi‑même) et d’une spontanéité (ne pas forcer/se sentir forcé.e). L’emphase mise par les kinksters sur le caractère « authentique » et pseudo‑autogène des émotions mobilisées et des actions effectuées en contexte de jeu montre que ces dernières ne doivent en aucun cas être motivées par une quelconque dette ou autre obligation sociale.