6 décembre 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1156-0428
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2114-2203
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jeanne Robert et al., « Illusionnistes et modèles vivants », Journal des anthropologues, ID : 10.4000/jda.8784
Quelle est la signification donnée au travail par ceux qui se revendiquent « travailleurs » aujourd’hui ? Sur la base de deux ethnographies du travail des illusionnistes et des modèles vivants, nous menons un dialogue interdisciplinaire associant l’ergonomie et l’anthropologie autour du travail. En partant de la notion d’activité et de la distinction entre dimension productive et dimension constructive, nous analysons le travail de visibilisation mené par les modèles et les illusionnistes qui partagent un même paradoxe : rendre invisibles, aux yeux de ceux qui les regardent, certains gestes de travail au cœur de leur activité. Dans un contexte accru de concurrence, comment l’activité constructive et le développement peuvent-ils être rendus compréhensibles par autrui si l’invisibilité apparaît comme étant inhérente au travail réel et dans quelles sphères se jouent alors ces processus de visibilisation ? Nous analysons le travail comme une catégorie dont se saisissent les modèles et les illusionnistes parce que s’y jouerait la possibilité de s’y réaliser comme sujets dans le monde dans une forme de lutte pour l’existence.