25 avril 2014
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Nicolas Latsanopoulos, « Dent de loup et cœur de cerf : observations sur la place de l’animal dans l’idéologie de la guerre et du sacrifice à Teotihuacan », Journal de la société des américanistes, ID : 10.4000/jsa.10558
Dent de loup et cœur de cerf : observations sur la place de l’animal dans l’idéologie de la guerre et du sacrifice à Teotihuacan. Cet article propose d’étudier la place symbolique accordée à deux familles animales dans l’idéologie de la guerre et du sacrifice de Teotihuacan. Les rares données sur les cervidés donnent essentiellement l’image d’un gibier-victime, impression confortée par l’association récurrente entre cerf et canidé qui, tant dans les restes de faune que dans les représentations, établit la paire conventionnelle proie-prédateur. La première manifestation picturale de grand canidé remonte au IIIe siècle apr. J.-C., tandis qu’à une époque tardive se généralisa l’image du canidé-guerrier. La description des vestiges faunistiques des dépôts sacrificiels de la pyramide de la Lune atteste l’importance insoupçonnée des loups gris dans le système des croyances du Haut Plateau Central à l’époque classique et semble préfigurer la triade « aigle, jaguar, loup » des Nahua du Postclassique. L’étude des colliers de maxillaires de canidé de la pyramide du Serpent à plumes témoigne, quant à elle, de la pratique originale d’hybridations entre canidés domestiques, sylvestres et hybrides.