1 janvier 2016
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Émilie Stoll et al., « La (dés)illusion communautaire. De l’ambivalence de la notion de « communauté » en Amazonie brésilienne », Journal de la société des américanistes, ID : 10.4000/jsa.14024
Cet article analyse les dynamiques et les logiques à l’œuvre dans la genèse de villages riverains d’Amazonie, appelés « communautés » depuis la théologie de la libération dans les années 1960. À partir des années 1970, l’État brésilien a entrepris leur régularisation foncière, produisant – notamment dans l’Arapiuns étudié ici – des effets de télescopage en raison du contraste entre sa propre logique institutionnelle et les pratiques locales d’occupation et de transmission de la terre. L’organisation sociale locale en « fratries résidentielles » (groupes de collatéraux et leurs conjoints habitant un même territoire) et les mécanismes d’exclusion permettant sa reproduction ont trouvé leurs limites dans une structure légale ressentie comme coercitive. Les conflits récents ayant surgi entre groupes résidentiels et, parfois, entre membres d’une même famille peuvent être interprétés dans le cadre d’une crise de représentation plus large, opérant aussi bien au niveau collectif de la « communauté », qu’à celui des choix identitaires individuels des habitants de la région.