13 décembre 2016
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Anthony K. Webster, « The art of failure in translating a Navajo poem », Journal de la société des américanistes, ID : 10.4000/jsa.14602
Cet article s’attaque à la fameuse maxime de John Ciardi, qui affirme que la traduction est « l’art de l’échec », en entreprenant une « traduction étoffée » (thick translation) et une transposition créative d’un court poème en navajo de Rex Lee Jim. Je commence en commentant des débats récents en anthropologie au sujet de la traduction et de la voix – qui seront tous les deux pertinents pour l’argumentation que je développe dans ma discussion du poème de Jim. Ensuite, j’examine morceau par morceau la transcription d’une interview de Jim à propos de sa poésie. Puis j’entreprends une transposition creative du poème, qui est plus précisément un échec, et je me livre à un peu d’exégèse et philologie du poème. Mon but est que l’attention apportée à la voix dialogue avec un intérêt pour les théories de la traduction. Cependant, cet article est surtout un exercice méditatif sur l’art de l’échec et sur la valeur que l’on peut accorder à une telle entreprise intellectuelle et esthétique.