Perspectives rituelles dans les Plaines et sur la Côte Nord-Ouest

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13 décembre 2016

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Klaus Hamberger, « Perspectives rituelles dans les Plaines et sur la Côte Nord-Ouest », Journal de la société des américanistes, ID : 10.4000/jsa.14739


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À travers une analyse transformationnelle des rites saisonniers historiques des Plaines et de la Côte Nord-Ouest, l’article visera à explorer la logique dynamique de l’espace rituel en Amérique du Nord. Nous tenterons de montrer que l’architecture de la « danse du soleil » et de la « cérémonie d’hiver » servait non seulement à créer un espace virtuel, axé sur l’antagonisme entre la position de prédateur en haut et de gibier en bas, mais aussi à inverser ces positions en transformant les perspectives. Cette transformation de perspective, au cœur de la dynamique interne de chacun des rituels, constitue en même temps une clé pour comprendre les liens logiques qu’ils entretiennent entre eux : ils construisent le même espace de deux points de vue opposés. Dans les Plaines, il s’agissait de transférer aux humains la puissance des prédateurs surnaturels ; sur la Côte Nord-Ouest, il s’agissait de retransformer des prédateurs surnaturels en êtres humains. Dans le premier cas, la transformation de perspective était orientée de bas en haut ; dans le second, de haut en bas. Ces différentes orientations sont corrélées avec les saisons où se déroulaient respectivement ces rituels : l’été, période de mobilité où l’on se rendait collectivement chez les autres (gibier, ennemis, esprits), ou l’hiver, période d’immobilité où l’on recevait les autres (non-humains) chez soi. Ces différents modes relationnels étant sexués, la dynamique de l’espace rituel s’inscrit dans la variation saisonnière des relations de genre qui caractérisait la morphologie sociale nord-amérindienne.

Via a transformational analysis of the historical Plains and Northwest Coast seasonal rituals, the article seeks to explore the dynamic logic of North Amerindian social space. We shall endeavor to show that the architecture of the « Sun Dance » and the « Winter Ceremonial » not only served to create a virtual space centered on the polarity between the positions of predator (above) and prey (below), but also to invert these positions by a transformation of perspectives. This perspectival transformation, at the heart of each of the rituals, constitutes also a key to the understanding of the logical connection between them: they construct the same space from two opposite points of view. In the Plains, the ritual aim was to transfer the power of supernatural predators to humans; on the Northwest Coast, to re-transform supernatural predators into human beings. In the first case, the transformation of perspectives was oriented upwards; in the second, downwards. These different orientations are correlated with the seasons in which the rituals took place: summer, a period of mobility where one visited « others » (prey animals, enemies, spirits); or winter, a period of immobility where the (non-human) « others » were received at home. As these different modes of relationship are gendered, the dynamics of ritual space partakes of the seasonal variation of gender relations that characterized native North American social morphology.

A través de un análisis transformacional de los rituales estacionales históricos en las Grandes Llanuras y en la Costa Noroeste, el artículo investiga la lógica dinámica del espacio ritual en América del Norte. Intentaremos demostrar que la arquitectura de la « danza del sol » y de las « ceremonias de invierno » servía tanto para crear un espacio ritual centrado en el antagonismo entre la posición del depredador arriba y la de la presa abajo, como para invertir las posiciones, transformando las perspectivas. Este cambio de perspectiva mismo, que está en el centro de la dinámica interna de cada uno de los rituales, constituye mientras tanto al mismo tiempo una clave para entender los vínculos lógicos entre ellos: dichos ritos construyen un mismo espacio ritual desde dos puntos de vista opuestos. Si en las Grandes Llanuras, se trataba de transferir a los seres humanos la potencia de los depredadores sobrenaturales; en la Costa Noroeste, era cuestión, al revés, de volver a transformar a los depredadores sobrenaturales en seres humanos. Mientras que en el primer caso el cambio de perspectiva se orientaba de abajo hacia arriba, en el segundo, era de arriba hacia abajo. Estas diferentes orientaciones se correlacionan directamente con las estaciones del año en las que ambos rituales se llevaban a cabo: el verano correspondía a un periodo de movilidad durante el cual se visitaba a los otros (sean cazas, enemigos, espíritus) mientras que durante el inverno uno se quedaba en casa preocupándose de acoger a los otros (no humanos). Estos modos relacionales son además sexuados. Así, la dinámica del espacio ritual se inscribe también en la variación estacional de las relaciones de género que caracterizaba la morfología social de los amerindios del Norte.

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