Peut-on se comprendre ? Les non-Européens aux tribunaux coloniaux (Nouvelle-Calédonie, années 1850 – 1940)

Fiche du document

Date

19 février 2024

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1760-7256

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0300-953X

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/




Citer ce document

Gwénael Murphy, « Peut-on se comprendre ? Les non-Européens aux tribunaux coloniaux (Nouvelle-Calédonie, années 1850 – 1940) », Journal de la société des océanistes, ID : 10.4000/jso.15401


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Dès le début de la colonisation de la Nouvelle-Calédonie, une institution judiciaire calquée sur celle de la France est mise en place. Des tribunaux criminel, correctionnel et de simple police apparaissent et la justice coloniale met en place un maillage serré pour contrôler l’archipel. Mais dans cette société de surveillance, où le taux de judiciarisation s’avère sans doute l’un des plus élevés de l’empire colonial français, la justice peut-elle véritablement s’exercer ? Car la moitié de celles et ceux qui comparaissent devant ces tribunaux coloniaux ne sont pas francophones : dès lors, comment se comprendre ? Cette étude propose de tracer le portrait collectif des colonisés, des engagés, des libérés et des colons confrontés à la justice en Nouvelle-Calédonie, puis d’analyser les stratégies mises en place pour assurer, ou non, la compréhension linguistique ainsi que les appropriations réalisées, de gré ou de force, par les non-Européens de cette institution symbolique de « l’ordre colonial ».

From the beginning of the colonisation of New Caledonia, a judicial institution modelled on the French one was set up. Criminal, correctional and police courts appeared and the colonial justice system set up a tight network to control the archipelago. But in this surveillance society, where the rate of judicialization is undoubtedly one of the highest in the French colonial empire, can justice really be exercised? For half of those who appear in these colonial courts are not French-speaking: how can they understand each other? This study proposes to draw a collective portrait of colonised, engaged workers, convicts and colonists confronted with justice in New Caledonia, then to analyse the strategies put in place to ensure, or not, linguistic understanding as well as the appropriations made, willingly or by force, by non-Europeans of this symbolic institution of the “colonial order”.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en