12 juillet 2012
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Christophe Sand et al., « Occupations anciennes des plateaux miniers calédoniens à Thio et à Tontouta : premières prospections et datations », Journal de la société des océanistes, ID : 10.4000/jso.6582
L’étude archéologique des massifs miniers de la Grande Terre calédonienne ne s’est réellement développée qu’au cours de la dernière décennie, suite aux études d’impact imposées aux aménageurs. Des inventaires partiels menés sur deux zones de mines, le Camp des Sapins (Thio) et le fond de la vallée de la Tontouta, sont présentés. La première réalisation d’une série de datations au 14C a permis de démontrer, en complément des identifications de poteries anciennes, qu’une partie des aménagements découverts se rapporte à la période pré-européenne, avec une occupation principalement au cours du deuxième millénaire après J.-C., lors de voyages entre les deux côtes de la Grande Terre, mais probablement également pour la réalisation de rituels. Ces résultats viennent éclairer d’un jour nouveau l’histoire ancienne des ensembles miniers calédoniens, souvent considérés comme des « espaces vacants », d’où la nécessité de mieux connaître les différentes formes d’utilisation de ces massifs stériles par les groupes kanak précoloniaux, en lien avec les revendications autochtones actuelles adressées aux opérateurs miniers.