14 novembre 2013
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0300-953X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1760-7256
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Guillaume FONTANIEU, « La restitution des mémoires : une expérience humaine, une aventure juridique », Journal de la société des océanistes, ID : 10.4000/jso.6884
La restitution des biens culturels des musées occidentaux à leurs titulaires légitimes est l’une des nombreuses problématiques issue des enjeux postcoloniaux. En effet si l’époque de la colonisation peut être liée à des idéologies évolutionnistes, qui ont justifié la conservation de restes humains dans les musées ou établissements de recherche, ils doivent aujourd’hui concilier leurs travaux scientifiques avec les exigences formulées par des peuples autochtones quant au retour des restes de leurs ancêtres. Notre étude portera sur un exemple issu de l’histoire du peuple kanak : le crâne du grand chef Ataï, conservé au musée de l’Homme et faisant l’objet de demandes de restitution. Cet article, tout en exposant la conception du droit français sur la personne après la mort, considérée comme une chose sacrée, s’efforce d’appréhender cette notion autour de la vision des kanak sur le corps. Dans cette perspective, cette étude permettra de faire émerger l’hypothèse d’une nouvelle conceptualisation autour de la notion de non-personne.