20 décembre 2017
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Christophe Sand et al., « Le « cycle de jade » kanak. Réévaluation archéologique d’un réseau d’échanges traditionnels (Mélanésie du Sud) », Journal de la société des océanistes, ID : 10.4000/jso.7876
À l’arrivée des navigateurs européens, à la fin du xviiie siècle, les chefferies kanak des différentes îles de la Nouvelle-Calédonie étaient en relations formalisées à courte et moyenne distance grâce au fonctionnement de différents réseaux d’échanges, dont le plus célèbre décrit ethnographiquement est connu sous le nom de « cycle du jade ». Standardisé par l’ethnologie du xxe siècle en un axe unique d’échange, principalement à partir d’une source de « jade » de l’île Ouen, avec la fabrication de grandes lames ovales permettant la réalisation de « haches ostensoir » ainsi que de perles arrondies pour des colliers-monnaies, ce « cycle de jade » s’enrichit aujourd’hui avec la découverte d’une résurgence de filon de néphrite sur la côte Est de la Grande Terre. Ceci nécessite de reconsidérer la complexité des productions d’objets et des formes d’échanges formalisés existant dans « l’ensemble culturel traditionnel kanak » de pré-contact mais également durant la période coloniale.