1 décembre 2010
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Lorenzo Brutti, « From fertility rituals to mining companies: eco-cultural issues and land rights in Oksapmin », Journal de la société des océanistes, ID : 10.4000/jso.979
Cet article traite des représentations oksapmin de la propriété foncière en relation avec le paiement des compensations liées au permis d’usage des eaux engagées par Porgera Joint Venture (PJV) comme une conséquence de l’impact écologique des opérations de cette compagnie sur le bassin riverain du Lagaip-Strickland. Malgré le fait que la communauté oksapmin soit complètement évangélisée depuis les deux dernières générations, les propriétaires fonciers ont récemment mis en valeur l’exégèse pré-contact dans les récriminations qui les opposent aux compagnies minières étrangères. Dans cet article, l’auteur avance l’hypothèse que le retour à la revendication des anciennes croyances animistes soit une stratégie sociale pour gérer les droits fonciers. Cette stratégie entraîne en fait, de la part des compagnies privées, un dédommagement financier pour l’impact écologique et culturel des opérations minières. Poussés par les enjeux fonciers, les Oksapmin tendent aujourd’hui à redécouvrir la tradition pour l’intégrer à la modernité. La tradition retrouve ici un rôle nouveau et original. Les esprits aquatiques et les sites sacrés du fleuve sont réinterprétés et perçus comme les gardiens des droits fonciers, détenus par des acteurs mythiques à l’origine des temps.