La philologie classique et l’apprentissage de la lecture intelligente

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13 mars 2018

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Laurent Calvié, « La philologie classique et l’apprentissage de la lecture intelligente », Kentron, ID : 10.4000/kentron.1461


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Le présent article ne vise pas à justifier la place des sciences de l’Antiquité dans l’Université française au nom de leur intérêt propre, qui est évidemment fonction de l’importance de la culture classique dans l’histoire du monde. Ces sciences théoriques sont ici considérées indirectement, comme les auxiliaires indispensables d’une discipline pratique qui a une valeur plus universelle encore : la philologie classique. Une tradition vieille de plus de deux mille ans a en effet confié l’enseignement de la lecture experte et de la compréhension des textes à cette discipline éminemment pédagogique, qui paraît aujourd’hui encore plus propre que toute autre à la formation de l’esprit critique et de l’esprit de finesse. De ce point de vue, au moins, les sciences de l’Antiquité sont donc indispensables : elles sont en effet seules à même de procurer à cette enseignante de lente lecture les matériaux et les méthodes permettant aux philologues de former des professeurs des écoles et des enseignants de lettres dignes de ce nom et à ces maîtres de prodiguer l’enseignement de la lecture intelligente dans les lycées, les collèges et les écoles primaires. Attenter au développement des sciences de l’Antiquité et de la philologie classique dans l’Université française, c’est donc tout simplement saper les fondements du système éducatif tout entier et faire de nos enfants, non point des citoyens lucides, critiques et intelligents, mais de simples caisses enregistreuses.

This article does not aim to justify the rank of the Sciences of Antiquity at French University in the name of their inner interest, which is obviously linked to the importance of classical culture in the world history. These theoretical sciences are indirectly considered as the indispensable auxiliaries at the service of a practical discipline, the worth of which is much more universal: the classical philology. A two-thousand-year-old tradition has confided the teaching of the expert reading and understanding of texts to this eminently pedagogic discipline, which nowadays still seems more appropriate to develop critical mind and esprit de finesse than any other. Therefore, for this very reason at least, the Sciences of Antiquity are essential because they are the only ones to provide, for this discipline teaching slow reading, materials and methods enabling classical scholars to train primary and secondary school teachers worthy of the name; and enabling these teachers to teach intelligent reading in primary and secondary schools. To make an attempt on the Sciences of Antiquity and classical philology at French University amounts to undermine the whole foundations of the educational system, and to make our children mere cash registers instead of lucid, critical and intelligent citizens.

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