26 mars 2018
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Pierre Sineux, « Asklépios, les Nymphes et Achéloos : réflexions sur une association cultuelle », Kentron, ID : 10.4000/kentron.1779
Dans les sanctuaires guérisseurs, l’eau abonde. Dans plusieurs sanctuaires consacrés à Asklépios, un culte est rendu aux Nymphes et à Achéloos, des divinités dont la puissance passe pour s’exercer en relation avec l’eau. L’examen de la documentation, en particulier celle qui provient du sanctuaire de Lébèna en Crète où le culte en l’honneur des Nymphes et d’Achéloos devait être antérieur à celui d’Asklépios, permet de montrer que les premières étaient les pourvoyeuses des eaux fraîches et bienfaisantes (utilisées par la suite pour les rites asklépieiens) tandis que l’on attendait du second un surcroît de vitalité : leurs fonctions sont essentiellement complémentaires de celles d’Asklépios. Dans les Asklépieia, l’exercice de fonctions guérisseuses – rencontrées ailleurs – par ces divinités est, au demeurant, rarement attesté : la guérison reste le domaine d’Asklépios. Le cas montre donc comment peut s’inscrire, dans les lieux de culte, le polythéisme grec en tant que système complexe de relations entre puissances divines.