30 juin 2017
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Isabelle Draelants, « De la compilation au centon. Les emprunts à Arnold de Saxe dans l’Hortus sanitatis : quels intermédiaires ? », Kentron, ID : 10.4000/kentron.642
Il est arrivé que l’encyclopédie De floribus rerum naturalium d’Arnold de Saxe soit présentée comme une source directe de l’Hortus sanitatis. Il n’en est rien, bien que la documentation minéralogique d’Arnold de Saxe soit très présente dans le recueil de la fin du XVe siècle. Nous montrons que toutes les citations conservées par l’Hortus ont pour intermédiaire, soit le Speculum naturale de Vincent de Beauvais (livre VIII), intensivement exploité par le compilateur, soit le De mineralibus d’Albert le Grand, lui-même « médiatisé » par les Pandectes de Mattheus Silvaticus, qui sont la deuxième source principale de l’Hortus. Il arrive que le De virtutibus herbarum, lapidum et animalium attribué à Albert le Grand soit également cité. En outre, la dette de l’Hortus vis-à-vis de la tradition et de la documentation encyclopédique du XIIIe siècle est ici soulignée. Les rapports de sources entre l’Hortus et le Gart der Gesundheit sont éclaircis à partir d’exemples choisis. Par ailleurs, on montre que le manuscrit daté de 1477, vendu en antiquariat par Rosenthal au début du XXe siècle, et présenté comme un témoin de l’Hortus, est à identifier avec le ms. Berlin, Staatsbibl. Preussisch. Kulturbesitz, lat. oct. 342, et qu’il est une collection d’extraits du Speculum naturale.