Zoologie et philologie dans les grands traités ichtyologiques renaissants

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30 juin 2017

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Arnaud Zucker, « Zoologie et philologie dans les grands traités ichtyologiques renaissants », Kentron, ID : 10.4000/kentron.702


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À partir des grandes études ichtyologiques de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance (l’Hortus sanitatis et les ouvrages de Paolo Giovio, Petrus Gyllius, Pierre Belon, Edward Wotton, Ippolito Salviani, Guillaume Rondelet, Olaus Magnus, Conrad Gesner), l’auteur cherche à définir les mutations profondes qui affectent le discours scientifique entre 1491 (parution de l’Hortus sanitatis) et 1556 – publication du De piscibus et aquatilibus omnibus de Gesner. On cherchera d’abord à définir les catégories de savoirs qui entrent en jeu : ces catégories, à la base desquelles on trouve la typologie aristotélicienne, sont souvent mêlées ; au Moyen Âge domine la division natura / operationes alors qu’à la Renaissance la présentation des savoirs est plus structurée : chaque savant établit une sorte de fiche descriptive type (nourriture, habitat, reproduction…) notamment chez Rondelet, Salviani et surtout chez Gesner – on étudiera en particulier l’exemple du xiphias. On remarque ensuite que le projet scientifique défini par les différents auteurs repose sur deux critères essentiels : la conception de la nature animale et le rapport aux sources, la manière de citer étant très variable d’un auteur à l’autre. On s’attachera ensuite aux bouleversements méthodologiques : parmi ceux-ci, les plus visibles sont sans doute l’importance nouvelle que prennent l’observation – et le souci, consécutif à cette dernière, de donner une illustration exacte –, l’introduction dans le domaine savant des noms vernaculaires, avec un intérêt plus ou moins grand accordé à la philologie, et la discussion des sources. Au terme de l’étude, il apparaît que, si la période étudiée marque bien une rupture, Gesner, le plus jeune des auteurs renaissants, est aussi le plus médiéval dans sa conception du savoir et sa méthode de travail.

Basing his study on the greatest treatises in ichthyology of latest medieval times and beginning of Renaissance (Hortus sanitatis and works of Paolo Giovio, Petrus Gyllius, Pierre Belon, Edward Wotton, Ippolito Salviani, Guillaume Rondelet, Olaus Magnus, Conrad Gesner), the author intends to show the great changes that happened between 1491 and 1556. Firstly, the author tries to observe what are the main classes in animal knowledge; based on Aristotle’s works, they are generally mixed up: in Middle Ages, scholars divide the informations between natura and operationes, whereas at the beginning of Renaissance they resort to a list of several distinctive features for each animal (food, housing, reproduction…). Secondly it is noted that each author’s scientific project depends on two main aspects: the way the author considers animal nature and the way he uses his sources. Thirdly, a few methodological changes can be noticed: the main place given to observation (and, consequently, to realistic representations) and the introduction of vernacular terms. Finally, if we can observe a real rupture in this period, we can nevertheless see that Gesner, the youngest ichthyologist, is also, regarding his methods, the most “medieval” scholar.

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