1 octobre 2011
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Attilio Mastrocinque, « Les formations géométriques de mots dans la magie ancienne », Kernos, ID : 10.4000/kernos.1604
Dans beaucoup de textes magiques (papyri, gemmes ou lamelles), on retrouve des triangles, des carrés et des cercles créés par des mots magiques arrangés selon ces formes. Une série de gemmes et de papyri avait recours à des héros de la mythologie grecque pour la guérison de certaines maladies. On s’adressait à Tantale, Lycurgue ou Persée pour contrôler des organes du corps humain, et les formules qui les nommaient étaient écrites en forme de triangles. On a l’habitude d’expliquer ces formations triangulaires de mots comme une soustraction progressive de lettres qui faisait décroître la maladie et les autres maux. Cette explication est valable dans certains cas, mais non dans d’autres. Souvent des triangles du même type ajoutent chaque partie du mot au mot lui-même, comme dans le cas de noms de divinités, dont la force était multipliée par cette opération graphique. La Tetraktys pythagoricienne (un triangle qui représentait l’addition 1+2+3+4) est le cas le plus ancien de ce type d’additions. Les formations carrées de mots multipliaient un mot par lui-même et représentaient d’autres formes d’exaltation d’un nom divin ou d’une formule magique. Ces spéculations se fondaient sur la pensée mathématique et géométrique des pythagoriciens. Les mots magiques palindromiques étaient souvent écrits sous forme circulaire, laquelle pouvait entourer et contrôler le nom d’une personne ou des symboles du mal.