“Bulls cut down bellowing”

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24 mai 2011

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Résumé En Fr

Using Rappaport’s notion of liturgical orders, the essay argues that the fixity of features in some ritual scenes in the Iliad may denote a high communicational register and level of sanctity. The features of commensal and oath-sacrificing scenes are compared and contrasted – death is highlighted in oath-sacrifice, muffled in commensal sacrifice. There is a relative paucity of figurative language in ritual scenes, except in the case of the “pitiless bronze” which takes the life of the lambs and boar in the oath-sacrifices of Books III and XIX. This figurative paucity is to be contrasted to the plenum of such language in scenes which depict battlefield killings. Finally the features of the cremation sacrifices of Iliad XXIII are examined against those of commensal and oath-sacrifices. The focalization on the “bulls cut down bellowing” in the precremation feast is startling because it jars with typical commensal sacrifices, but may be explained by the broken nature of the narrative and its punctuation by an oath-making ritual leitmotif. In contrast, the actual cremation sacrifices are situated within a strongly formalized liturgical order which does not permit focalization on dying victims, despite the references to poinē which introduce and conclude the funeral sacrifices.

« Des bœufs mugissants égorgés ». Leitmotive rituels et pressions poétiques au chant XXIII de l’Iliade. En utilisant la notion d’ordres liturgiques de Rappaport, l’étude affirme que la fixité des traits de certaines scènes rituelles de l’Iliade pourrait refléter un registre communicationnel élevé, ainsi qu’un niveau de sacralité. Les traits des scènes de sacrifice alimentaire et de sacrifice juratoire sont comparés et mis en contraste – la mort est soulignée dans le sacrifice juratoire, dissimulée dans le sacrifice alimentaire. La rareté relative de langage figuré caractérise les scènes rituelles, à l’exception du « bronze sans pitié » qui prend la vie des agneaux et de l’ours dans les sacrifices juratoires des chants III et XIX. Une telle rareté s’oppose au foisonnement de ce type de langage dans les scènes qui décrivent les tueries sur le champ de bataille. Enfin, les traits des sacrifices de crémation du chant XXIII sont examinés en regard de ceux des sacrifices alimentaires et juratoires. La mise en perspective des « bœufs mugissants égorgés » dans la célébration qui précède la crémation est frappante, dans la mesure où elle détonne par rapport aux sacrifices alimentaires typiques, mais peut s’expliquer par la nature décousue de la narration et l’insertion ponctuelle du leitmotiv d’un rituel juratoire. Par contraste, les véritables sacrifices de crémation s’insèrent dans un ordre liturgique fortement formalisé qui ne permet pas la mise en perspective des victimes mourantes, en dépit des références à la poinē qui introduit et referme les sacrifices funèbres.

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