20 novembre 2014
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0776-3824
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2034-7871
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jenny Wallensten, « Dedications to Double Deities », Kernos, ID : 10.4000/kernos.2278
Dans les corpus épigraphiques grecs apparaissent des dédicaces à des divinités que l’on pourrait appeler « composites » ou « doubles », e.g. Isis Aphrodite. Des dieux « composites » internes à la culture grecque sont également attestés, comme Héra Aphrodite à Sparte ou Zeus Arès en Arcadie. L’objectif de cette étude est d’analyser trois cas où des dieux de cultures différentes sont combinés, en des exemples complexes qui incluent des épiclèses. Ces cas proviennent de la Délos hellénistique : Astarté Palaistine Aphrodite Ourania attestée deux fois (dans un des deux cas, elle est aussi Epekoos) et Isis Soteira Astarte Aphrodite Euploia Epekoos, une déesse cultuellement associée au regroupement masculin Éros Harpocrate Apollon. Comme on peut s’y attendre, ces divinités ont souvent été qualifiées de « syncrétiques » et conçues comme le produit de processus de mise en parallèle, d’assimilation, d’identification, ou même simplement de traduction de divinités d’une culture à l’autre. L’article examine cette terminologie et tente de caractériser ces divinités d’une manière plus spécifique. Il s’avère que, davantage que des « dieux syncrétiques », nous devons plutôt aborder l’attitude « syncrétique » des dédicants et le milieu « syncrétique » dans lequel ils vivent.