11 janvier 2018
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Angelos Chaniotis, « The Life of Statues of Gods in the Greek World », Kernos, ID : 10.4000/kernos.2492
Dans la culture grecque, les statues de dieux avaient une vie, d’un point de vue tant métaphorique que littéral. Les statues de dieux avaient des vies rituelles complexes. Elles avaient une biographie (bios), elles voyageaient, elles connaissaient divers aléas (destruction, réparation, nouvelle dédicace), et elles subissaient des violences. Même si elles n’étaient pas des éléments indispensables au culte, les images préparaient psychologiquement les fidèles à s’adresser à la divinité, et il s’agissait d’un facteur important dans les efforts qu’ils déployaient pour s’adresser à elle. Par la montée d’émotions, elles provoquaient des actions qui étaient au-delà des intentions humaines, voire même contraires à elles. Dans ce sens, elles avaient une agency. Enfin, sous certaines conditions, elles étaient perçues comme le siège de fonctions vitales. Puisque les dieux grecs ne pouvaient se trouver en deux endroits en même temps, ils ne pouvaient pas sans cesse habituer leurs statues. Toutefois, ils manifestaient leur puissance par l’intermédiaire de la statue par épiphanie. Une statue était un réceptacle (ankeion) pour un dieu et un médium pour l’épiphanie.