8 janvier 2020
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Sonia Darthou, « L’olivier, identité et rempart d’Athènes : un épisème de la cité ? », Kernos, ID : 10.4000/kernos.3115
Dans le mythe de fondation d’Athènes, lors de sa querelle avec le dieu Poséidon pour remporter le titre de Poliade, Athéna fait croître un olivier sur le sol rocailleux de l’Acropole tandis que Poséidon fait surgir une mer. Cet olivier qui assure la victoire ne saurait se réduire à une preuve de la puissance protectrice de la déesse. Signe d’Athéna, signe de la cité, signe d’un Athénien, il est étroitement associé à l’identité citoyenne comme à l’identité politique. Mais l’olivier apparaît également comme un motif d’épisème de bouclier sur les vases attiques. Qualifié par Sophocle d’« effroi des armes ennemies », brillant et miroitant comme le bouclier de bronze, il redouble l’éclat du guerrier et propose un motif à penser en polarité avec le gorgoneion qui concourt à effrayer l’adversaire. Cette relecture iconographique de l’olivier fait ainsi apparaître que l’arbre d’Athéna oscille entre référence identitaire et rempart fascinant face aux ennemis.