31 janvier 2022
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Petra Pakkanen, « Beyond Skin-deep: Considering the pig in ancient Greece through the particularities of its skin », Kernos, ID : 10.4000/kernos.3870
La complexité du porc dans l’antiquité grecque est attestée par le riche vocabulaire des espèces de porcins et s’étend aux significations culturelles, religieuses et symboliques qui s’attachent à la prétendue « anormalité » de l’animal. Le rôle religieux et idéologique du porc dans l’antiquité et au-delà a été largement étudié, mais peu d’attention a été réservée par les chercheurs à la peau de l’animal. Le présent article discute la peau du porc à deux niveaux, pratique, d’un côté, conceptuel/symbolique, de l’autre. Le point de départ est le constat que la structure de la peau du porc est différente de celle des autres mammifères (à l’exception de la peau humaine). Il s’agit de présenter de nouvelles approches de la peau en tant que catégorie explicative qui peut contribuer à mieux comprendre le traitement des porcs dans l’antiquité grecque, autant que l’attitude et l’appréciation qu’ils génèrent. La première partie de l’article aborde les questions terminologiques concernant les porcs et leur peau. La deuxième se penche sur les procédures sacrificielles par une comparaison entre sacrifice porcin et sacrifice « standard » d’autres espèces, surtout concernant l’écorchage et le brûlage superficiel. La troisième partie développe et analyse les connotations négatives sur la peau du porc comme étant maladive et lépreuse. Cela mène à la dernière partie qui considère l’association socio-culturelle et historiographique de la lèpre avec le porc (et sa peau) comme raison d’exclusion culturelle et sociale.