31 janvier 2022
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A. Faraone Christopher, « The Lead Tablet from Tongres: Curse or amulet? », Kernos, ID : 10.4000/kernos.3881
Les éditeurs de la tablette en plomb récemment mise au jour à Tongres concluent qu’il s’agissait d’une tablette de défixion, en raison surtout de son matériau et parce que les quatre tablettes plus tardives, mais de conception similaire, sont ou semblent être des malédictions. Dans cet article, on soutient que la tablette de Tongres était, en fait, une amulette pour une maison ou un atelier. L’archéologie fournit trois éléments de preuve importants, car la tablette était clouée sur un mur, exposée à l'air libre pendant une longue période et dans un contexte commercial ou domestique, peut-être au milieu de bâtiments en bois. Trois questions non abordées par les éditeurs sont ensuite discutées : (i) la syntaxe commune de trois des cinq tablettes, qui demandent à une divinité de « donner » ou d’« accorder » une qualité abstraite à une ou plusieurs personnes, une demande courante sur les amulettes, mais non sur les malédictions ; (ii) l’importance de deux parallèles sous-estimés de la tablette de Tongres (un disque de plomb du iie siècle provenant de Bordighera et le dessin d’une recette de papyrus pour une amulette en étain) ; et (iii) la forme d'un sanctuaire ou d'un édicule au centre même du dessin, qui renvoie à une tradition grecque d’amulettes domestiques en forme de petits sanctuaires.