31 janvier 2012
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Antonio Bechelloni, « Le Risorgimento. Un enjeu de mémoire sous le fascisme », Laboratoire italien, ID : 10.4000/laboratoireitalien.533
Depuis la formation du premier gouvernement Mussolini au lendemain de la marche sur Rome en octobre 1922 jusqu’à la libération de l’Italie du Nord et l’exécution du dictateur italien en avril 1945, le processus historique connu sous le nom de Risorgimento, qui s’est achevé par la création de l’État-Nation italien, fut l’objet d’interprétations et lectures opposées. Tributaires des servitudes et des aléas conjoncturels tout comme des autoreprésentations des uns et des autres, elles opposèrent les antifascistes aux thuriféraires du nouveau régime tout en révélant des divisions internes à chacun des deux camps antagonistes. La question est redevenue d’actualité en cette veille du cent-cinquantième anniversaire de l’unité italienne. L’article tente, sans prétention à l’exhaustivité, d’en faire le tour en dressant un premier inventaire des thèmes récurrents de la querelle et de leur évolution au fil du temps en fonction de paramètres multiples : les cultures politiques en présence, les grands tournants de l’histoire nationale et internationale, les étapes successives de l’embrigadement totalitaire de la population italienne, la place de l’Italie fasciste dans la guerre mondiale, les déchirements, enfin, de la guerre civile des années 1943-1945.