Diasystème et diglossie périphérique : le « cas gallo-roman »

Résumé Fr En

À partir d’une analyse de corpus poitevin, cet article explore la relation diasystémique qui unit les variétés d’oïl à la fois entre elles et avec le français de référence. Davantage qu’une périphérie strictement géographique, les variétés non-standard apparaissent surtout comme une périphérie sociale, ce qui leur garantit un certain niveau de vitalité : même si elles ne sont plus acquises dans l’enfance, elles peuvent toujours l’être plus tard, lorsqu’elles marquent l’appartenance à un milieu socio-professionnel. Transmission facilitée par la proximité structurale avec le français de référence, puisque la variation n’affecte le signe linguistique qu’en surface.

Based on a corpus analysis of the Poitevin language, this article explores the diasystemic relationship that unites Oïl varieties both with each other and with reference French. More than a strictly geographical periphery, the non-standard varieties appear above all as a social periphery, which guarantees them a certain level of vitality: even if they are no longer acquired in childhood, they can still be acquired later, as they mark the belonging to a socio-professional milieu. Furthermore, transmission is facilitated by structural proximity to the French language, since the variation affecting the linguistic sign is only a surface phenomenon.