Y a-t-il une exception sociolinguistique italienne ? Le cas de la Sicile

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15 janvier 2024

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Sebastiano Vecchio, « Y a-t-il une exception sociolinguistique italienne ? Le cas de la Sicile », La Bretagne Linguistique, ID : 10.4000/lbl.3710


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Partant de la situation sociolinguistique française, souvent décrite comme résultant de l’imposition du français à la population grâce à une politique linguistique volontariste dirigée contre les « patois », cet article se propose d’examiner le cas de l’Italie. Si ce pays constitue une exception sociolinguistique, c’est surtout dans la mesure où la question linguistique n’a pas fait l’objet d’une réflexion à l’époque de l’unification politique du pays : le climat idéologique de l’époque était en effet au postulat de la pratique de l’italien par la population, laissant pour quantité négligeable les dialectes, pourtant dominants en réalité. Rejoignant les conclusions de Le Dû et Le Berre, l’italien ne fut donc pas « imposé » aux Italiens, mais la conséquence en fut l’absence de traitement pédagogique de cette question. La population s’est trouvée en quelque sorte sommée d’acquérir par elle-même la norme savante, quand bien même elle peut paraître aussi distante qu’une langue étrangère (en Sicile notamment).

Whereas the French sociolinguistic situation is often described as the result of the imposition of French on the population thanks to a voluntary linguistic policy directed against the "patois", this article proposes to examine the case of Italy in that light. If Italy constitutes a sociolinguistic exception, it is mainly insofar as the linguistic question was not considered at the time of the country's political unification: the ideological climate of the time was in fact based on the postulate that Italian was actually in use among the population, leaving the dialects, as negligible, although they were dominant in reality. In line with the conclusions of Le Dû and Le Berre, Italian was not 'imposed' on the Italians, but the consequence was the absence of any pedagogical reflection on this question. The population was in a way summoned to acquire the scholarly norm by itself, even though it might seem sometimes as distant as a foreign language (especially in Sicily).

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