15 janvier 2024
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Patrick Sauzet, « La diglossie : conflit ou tabou ? », La Bretagne Linguistique, ID : 10.4000/lbl.8546
Comment se fait-il qu’on parle encore occitan, breton, etc. ? Comment l’énorme disproportion des appareils et des prestiges n’a-t-elle pas laminé plus vite les langues dites régionales ? Il semble difficile de mettre cette (relative) persistance au crédit des mouvements renaissantistes, des défenseurs de ces langues. Le fait que, à l’exception spécifique de l’Alsace-Lorraine, jamais la question linguistique (ou une question linguistique) n’ait été un enjeu public majeur en France atteste leur impuissance. Sauf cataclysme majeur, il est difficile d’imaginer que l’occitan puisse aujourd’hui s’instituer dans les termes où le français l’a été. La seule démarche réaliste est d’analyser les fondements de l’idéologie linguistique française pour faire émerger un occitan, un breton possible.