23 janvier 2015
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2430-4247
https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Charles Joseph, « Los Angeles, vers une nouvelle immanence », Les Chantiers de la Création, ID : 10.4000/lcc.395
Véritable mise en pratique des principes de Baudrillard et ses Simulacres et Simulation, Los Angeles est la ville de l’hyperréel, d’un réel qui sonne creux et qu’il faut remplir par tous les moyens. En ce sens, la ville se défend d’être victime de son industrie du faux, qui lui apporta richesse et succès mais aussi vanité et futilité. Les angelenos sont réputés aux États-Unis pour être des personnes dites shallow, adjectif signifiant creux/vide/sans intérêt. La ville de Los Angeles elle-même est surnommée le cultural wasteland ou le intellectual blackhole des États-Unis. La Californie du sud est ainsi gouvernée par un vide qui a fini au fil des décennies par la caractériser. La poète noire-américaine Wanda Coleman définit son travail comme suit : il s’agit pour elle de réhumaniser le déshumanisé. À la manière d’une artiste peintre, Coleman jette sur le papier des taches de peinture qui viennent se superposer afin de redonner une dimension humaine à une ville qui en était jusqu’alors dépourvue.