De l’omniprésence de la soupe dans le repas ordinaire à sa discrétion en art : la soupe, un objet politique ?

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Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la soupe est sur toutes les tables, des riches comme des pauvres. En art, sa présence est pourtant plus confidentielle dans les œuvres, et en particulier dans celles montrant les élites. Tout porte à croire que ce constat est révélateur de la nature politique des aliments. Cela s’explique par la fonction de la nourriture qui pointe l’origine sociale du mangeur et son statut, mais peut-être aussi par sa forme et son aspect lorsque, dans l’œuvre d’art, elle entre en relation avec la théorie sur laquelle l’œuvre repose. Ainsi, la présence timide de la soupe en art doit pouvoir être lue au regard de ses qualités matérielles, difficiles à appréhender par le champ théorique de la représentation de cette époque, champ théorique lui-même révélateur d’un modèle politique.

In the 17th and 18th centuries, soup was on every table, wealthy or poor alike. In art, however, its presence is more confidential, and in particular in works showing the elites. Everything suggests that this observation reveals the political nature of food. This is explained not only by the function of the food which aims at the social origin of the eater and his status, but also perhaps by its form and its aspect when, in the work of art, it comes into relation with the theory on which the work is based. Thus, the scarce presence of the soup in art must be able to be read in relation to its material qualities, difficult to apprehend by the theoretical field of representation of that time, a theoretical field revealing a political model.