11 décembre 2015
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Françoise Roche, « La communauté linguistique kanak en Nouvelle-Calédonie entre passé et avenir », Lengas, ID : 10.4000/lengas.829
La communauté kanak de Nouvelle-Calédonie a en partage vingt-huit langues, un créole et un argot, tous deux d'apparition récente, ainsi que deux variétés de français, et ses locuteurs sont fréquemment bi/plurilingues. Cette pluralité est le résultat d'une évolution historique, à la fois dans la diversification des langues, et dans leur conservation face à la domination du français. Selon l'UNESCO, plus de la moitié de ces langues sont considérées comme étant en danger, mais la plupart font preuve de résilience et leur préservation actuelle et future va dépendre de la loyauté et de la résistance de leurs locuteurs. Ainsi, la communauté linguistique est travaillée par des facteurs historiques mais aussi par des critères géographiques.Alors, comment le concept de communauté linguistique s'ajuste-t-il à la situation sociolinguistique calédonienne ? Doit-on considérer que ce qui réunit la communauté est le partage de la variété locale de français calédonien ou bien qu'il y a autant de communautés que de langues pratiquées, quel que soit le nombre de leurs locuteurs ?