24 octobre 2014
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Sandrine Israel-Jost, « Libertins et nature chez Sade », Le Portique, ID : 10.4000/leportique.2801
Le libertin sadien se réclame de la nature pour justifier et exalter son goût du crime. Mais cette complicité s’avère compromise par un hiatus discordant entre homme et nature qu’une métaphysique sensualiste, grevant les pouvoirs d’un corps souverain, est tout de même capable de rendre intelligible et praticable. Mais il est également possible à partir de là d’aboutir à un nihilisme désespérant où l’esprit lucide compromet la jouissance d’un corps extravagant. Or, Sade ouvre une fois de plus, à partir de cette limite exacerbée, la question d’un corps autre qui découvre ses moyens indépendamment d’un tel hiatus et de sa conséquence nihiliste. C’est alors à d’autres puissances du corps, qui s’imagine à partir de gestes audacieux et impétueux, que Sade nous conduit.