17 mars 2021
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Jean Daniel Rohart, « L’angoisse et le stress à l’Ecole. », Le Portique, ID : 10.4000/leportique.942
L’École est une Institution de plus en plus malade, « caractérielle » et pathogène. Le diagnostic est archi-connu et ressassé à l’envi ! Tous les acteurs de la relation éducative : élèves, parents d’élèves, professeurs, chefs d’établissements et inspecteurs, pourquoi pas ? se sentent isolés, seuls, s’interrogent sur le sens de leur pratique respective, souffrent et se rendent parfois, mutuellement, la vie impossible. Le malheur rend méchant, on le sait. L’angoisse, le stress, le découragement et la fatigue récurrente (burn-out) sont omniprésents, l’angoisse et le stress des uns alimentant l’angoisse et le stress des autres, en un cycle infernal. On parle parfois de « crise » de l’École. Pourtant, il ne s’agit pas de se lamenter, de céder à « la culture de la plainte » et du ressentiment ou à la révolte vaine, ni surtout de rester prisonnier du mythe prométhéen « progressiste » et vertuiste propre à la Modernité en train d’agoniser sous nos yeux perplexes, inquiets ou pleins d’espérance, au contraire. Il ne s’agit ni de changer radicalement ni de « guérir » l’École des maux dont elle souffre, et nous avec elle. Ce qui me semble être à l’ordre du jour, d’un point de vue archétypique (Jung), c’est une « révolution » anthropologique profonde (une metanoia sociale, un renversement de « valeurs » ou de paradigme) susceptible de réenchanter l’École, le monde et les acteurs, à partir de la reviviscence de mythes anciens/nouveaux : Pan, le Trickster (ou Fripon-Divin), Dionysos, Eros, Hermès, etc. L’auteur tente de poser les bases d’une éducation postmoderne (l’équivalent, toute comparaison gardée, de ce que Michel Maffesoli a réalisé pour la sociologie) et ce, sur les pas de C.G. Jung et de James Hillman, un des disciples du « père » de la psychologie des profondeurs (ou archétypale). Une éducation postmoderne remettant à l’ordre du jour l’acceptation, le détachement, la fragilité, la reconnaissance des limites humaines ainsi que la fraternité : des valeurs féminines dans un monde qui voit le retour du féminin, en effet.